Pendant longtemps, j’étais persuadée que je n’étais pas prête à me lancer dans une vie d’illustratrice freelance. Mes peurs et mes craintes me retenaient, notamment cette sensation permanente que je n’étais pas assez bonne en dessin. En fait, je souffrais de ce que l’on appelle le syndrome de l’imposteur ! J’ai donc appris à le combattre je vous explique comment faire.
Peurs, craintes et syndrome de l’imposteur
Nous avons une tendance naturelle à nous freiner quand on se trouve face à l’inconnu. En effet, nous laissons trop souvent nos peurs et nos craintes décider à notre place. Nous nous arrêtons sur ce que nous croyions être des difficultés insurmontables.
Combien je vais gagner ?
C’est vrai, quand tu deviens freelance, tu n’as plus de salaire. Mais comparer tes revenus à un salaire est une erreur ! Je t’explique pourquoi. Ne pas savoir combien tu va avoir à la fin du mois peut être effrayant. Cependant, quand tu es acteur direct sur tes sources de revenus, tu peux décider de combien tu veux gagner d’argent. C’est-à-dire que tes possibilités de revenus ne sont plus limitées au bon vouloir d’une tierce personne. Evidemment, ce ne sera pas magique et ça va te demander de réviser ta manière de penser et de travailler. Je reviendrais sur ce sujet ultérieurement.
L’administratif c’est trop compliqué
Aussi, dans l’idée que nous nous faisons de la vie de freelance, il y a l’administratif qui est inquiétant. La déclaration d’activité, la grosse machine administrative avec des acronymes barbares tels que MDA, URSAFF, BNC, … et comment gérer tout ça, peut paraître insurmontable. Il y a encore la grande question du statut. Lequel je dois prendre ? Pourquoi ? Et si je fais ceci et cela ? Tu finis par te dire que c’est trop compliqué et que tu n’y arriveras jamais. Alors qu’il suffit de te renseigner calmement et tout deviendra clair. Je te décrypterai toutes ces choses dans de prochains articles. Abonnes-toi si tu veux en savoir plus à ces sujets.
Je ne dessine pas assez bien
Il te faut également lutter contre l’image que tu peux avoir de toi-même. Le fameux « personne ne voudra de mes dessins, ils ne sont pas assez bons, en comparaison de untel ou unetelle » Or, cette approche est erronée, c’est ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur.
Quelle est la solution pour savoir si tu es prête à te lancer dans une vie d’illustratrice freelance ? Pour dépasser tous ces freins, il va te falloir de changer ton angle de perception !
Syndrome de l’imposteur : qu’est-ce-que c’est ?
D’un point de vue scientifique, ces petites voix sont là pour une bonne raison, notre cerveau nous les envoie afin de nous « protéger » d’un éventuel danger. Le problème, c’est qu’elles nous empêchent bien souvent par la même occasion de croire en nous et en nos rêves !
C’est vrai qu’au temps de la préhistoire, avoir peur de l’inconnu était une manière de protection. Cro-Magnon avançait dans la jungle avec prudence car c’était une question de survie. On est d’accord qu’aujourd’hui ça n’a plus de sens ?!
Que se passerait-il de positif, d’après toi, si tu pouvais faire taire ces petites voix ? Que se passerait-il si tu pouvais museler toutes tes craintes et tes peurs ?
Pour que les choses bougent, en général il faut sortir de sa zone de confort. Parfois, on a besoin d’un petit coup de pouce pour y arriver, et je vais faire en sorte de te le donner !
Bon… j’ai une mauvaise nouvelle pour toi : Il n’y a pas de recette magique pour faire taire ces petites voix… En revanche, tu peux faire baisser leur volume jusqu’à ce que tu n’y prêtes plus attention !
Lutter contre le syndrome de l’imposteur
La seule et unique façon de lutter contre le syndrome de l’imposteur, c’est de passer à l’action. Pour faire taire cette petite voix, c’est très bête en fait. Il te suffit d’avancer. Si tu fais un pas, aucun tigre-tigre-dent-de-sabre ne va te sauter dessus. Ainsi, tu vas prouver à ton cerveau que tout va bien, tu n’es pas en danger. C’est pas-à-pas, preuve après preuve, qu’il il va baisser le volume. Un pas après l’autre, tu vas faire -presque- s’éteindre la petite voix qui te cries que tu n’es pas prête.
Si, tu dessines suffisamment bien !
Quand tu te compares aux autres, tu as tendance à oublier que les autres vont poster leurs meilleurs dessins. Comme toi, ils en on fait plusieurs mais ils ne vont pas exposer leurs ratés. Souvent, te ne sais pas depuis combien de temps ils dessinent. Tu ne prends pas en compte non plus toute l’évolution qu’ils ont eu pour en arriver là. Car oui, comme toi, ils ont commencé un jour et ont progressé doucement.
En résumé, se comparer à quelqu’un d’autre ne fait qu’entretenir ton syndrome de l’imposteur. Il n’existe qu’un seul moyen de savoir si tu dessines assez bien pour te lancer dans une carrière d’illustratrice freelance. C’est de te comparer avec toi-même ! Eh oui, c’est aussi simple que cela. Et si tu n’arrives pas à le voir, je te propose un petit exercice. Refais un dessin vieux de quelques années et regardes le résultat !
Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas une action mais une habitude.
Aristote
Il te suffit de dessiner régulièrement et de te comparer à toi-même pour constater ta progression. Et j’ai une bonne nouvelle pour toi, tu progresseras toute ta vie, donc toute ta vie d’illustratrice freelance aussi !
Se lancer sans attendre que tout soit parfait
Qui veut réaliser son rêve n’attend pas les ressources idéales pour entreprendre son travail. Il retrousse ses manches et se met à l’ouvrage.
Paulo Coelho
Si tu attends le meilleur moment, si tu attends que telle condition soit remplie, tu ne franchiras jamais le pas. Il y a toujours de meilleures conditions, de moments plus adéquats. N’écoutes pas cette petite voix qui t’incite à la prudence, des fois que tu te ferais écrasée par un mammouth ! Il n’y a plus de mammouth aujourd’hui, tu peux donc avancer sans crainte !
Voilà mon grand secret : le meilleur moment pour savoir si tu es prête à te lancer dans une carrière d’illustratrice freelance, ben c’est maintenant ! Oui, maintenant, car si tu te poses la question, c’est que c’est ton envie alors fonce, fais un premier pas !
Mon premier pas a été de simplement décider. Décider que je ne reprendrais pas mon travail salarié. Décider d’annoncer à mon entourage que je me lançais dans une carrière d’illustratrice freelance. Je ne pouvais alors plus reculer, car j’ai décidé de m’engager auprès des miens. Décider et Annoncer.
Quel sera ton premier pas ? Dis-le-moi dans les commentaires.
5 Responses
J’ai eu les mêmes questionnements concernant mon activité artisanale de travail du cuir. J’attendais un bon moment qui n’est jamais venu. Il m’a fallu plus de 2 ans avant de réussir à sauter le pas et à me lancer… alors que j’aurai très bien pu le faire auparavant !
La difficulté des revenus reste primordiale et une source d’angoisse importante, en revanche la question de la compétence et de la comparaison avec les autres ne se pose plus.
Bon courage dans cette belle aventure artistique 🙂
Merci beaucoup. Bon courage dans la tienne, c’est un très beau métier l’artisanat du cuir !
merci pour cet article qui illustre bien le concept que agir et réussir vont de paire. Oser se lancer tout en respectant ses valeurs profondes et son rythme de vie. Au passage, le concept de l’ikigaï m’est toujours très utile également. Très joli coup de crayon 🙂
Merci pour ton retour et ton gentil compliment 🙂
Le passage à l’action, il n’y a que ça de vrai ! Surtout contre le syndrome de l’imposteur, pour lequel il n’y a pas de solution miracle (malheureusement) 😉